ESSAOUIRA, Maroc – Cette ville marocaine propose une formule alléchante aux visiteurs: achetez une maison d’hôtes à bas prix dans le vieux quartier, installez-vous dans un paradis exotique de souks et de marchés aux épices, puis regardez les touristes et l’argent rouler comme les vagues brumeuses du à proximité de l’Atlantique.
Les agences immobilières du vieux quartier fortifié d’Essaouira regorgent de photographies et de descriptions optimistes qui incitent les expatriés à investir dans des riads du XVIIIe siècle, des maisons de ville traditionnelles marocaines avec des étages de chambres donnant sur un jardin intérieur ou une cour
Depuis les années 1990, la ville portuaire – avec son marché aux poissons animé, ses bateaux en bois bleu et ses remparts couleur miel – est devenue une sorte de Mecque pour les expatriés européens. Essaouira, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son architecture du XVIIIe siècle, est moins pressée que Marrakech ou Fès et attire depuis longtemps les surfeurs pour son concours annuel de kite-surf et les musiciens pour son festival de musique Gnaoua, mélange palpitant de berbère, africain et chants et rythmes religieux arabes.
Le charme exotique de la ville a également attiré les cinéastes, avec le tournage l’année dernière de «John Wick 3» depuis la forteresse de la ville et le moment balayé par le vent où la reine Daenerys dans «Game of Thrones» rencontre sa fidèle armée des Unsullied.
Les expatriés viennent pour des raisons plus prosaïques. Ils ont échangé des emplois et des maisons pour s’installer au bord de la mer avec des températures douces toute l’année et un coût de la vie plus bas pour étendre leurs pensions avec des investissements dans des maisons d’hôtes traditionnelles.
La plupart de ces riads sont exploités par des propriétaires français, attirés par une culture francophone et des vols low-cost de trois heures et demie au départ de Paris. Mais il y a aussi des propriétaires d’Angleterre et d’Allemagne et un plus petit nombre d’Italie et de Suisse.
